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Pourquoi le suspens a duré trop longtemps ? Les électeurs de Ngazidja ont dû attendre plus de 48 heures pour connaître les deux finalistes à l’issue du premier de l’élection présidentielle qui s’est déroulé dimanche 10 juin. Hormis le candidat sambiste, Abdoulwahab Mohamed, l’on ne savait qui de Mzé Soulé Abdou El-Back, Saïd Larifou et encore moins Kamar Ezamane Mohamed allait entrer à la danse. L’attente a été longue, très longue au point que chaque état-major de ces trois candidats gardait espoir. Espoir qui s’éclipsait d’une heure à une autre puis revenir, notamment pour les partisans de Me Larifou et de M. El-Back. Pourquoi un tel suspens ? Personne n’a rien compris. La version officielle disait que les procès-verbaux ont été mal remplis et parfois des oublis compromettants ont favorisé la lenteur des membres de la commission nationale électorale indépendante en voulant procéder aux décomptes de voix. C’est dire par exemple, des fois ils se trouvaient en possession d’un procès-verbal auquel apparaît seulement le numéro d’identification du bureau sans le nom du village. Il a fallu aux membres de la commission de chercher les références pour boucher ces vides. Autre point qui n’a pas été révélé concernerait celui avec qui il va s’affronter M. Abdoulwahab. Said Larifou serait aux yeux de l’entourage d’Abdoulwahab un candidat difficile à battre. Il fallait donc trouver un autre, en l’occurrence, El-Back qui de toute façon n’avait aucune de remporter un second tour. Il aurait fallu donc truquer les résultats, puis éliminer Larifou. L’idée a été avancée par certains, puis abandonnée, car jugée complexe et dangereux. La conférence de presse de Larifou et la démonstration de force des partisans et sympathisants du Ridja ont fini par dissuader les fruadeurs. Le mystère en fut écarté et maintenant, le duo, chacun, dans son petit coin, procède à ses petits calculs notamment d’alliances pour examiner les voies et moyens devant le permettre de triompher de cette compétition dont les enjeux et les risques ne sont pas à démontrer. Ce qui est sûr, les chances de Abdoulwahab de gagner ces élections seront perceptibles après la tenue dimanche prochain des élections à Anjouan. Et si le pouvoir central capitule en laissant Mohamed Bacar, il sera difficile de voir Abdoulwahab à Mrodjou. Celui-ci a dirigé le pays au temps de Djohar. Il a été ministre des Affaires Etrangères. Il est aussi l’auteur de la Charte constitutionnelle de 1999 quand la junte militaire se trouvait dans les affaires. Larifou, lui, il n’a jamais été employé dans l’Administration comorienne. On ne sait quoi lui reprocher pour l’instant, mais encore, rien ne nous dit que des dossiers à caractère scandaleux ne vont pas sortir des tiroirs dans les jours qui viennent. « Blanc bonnet, bonnet blanc », pensent les comoriens partisans du nul. Pour rappel, à Chomoni dans le Oichili, le vote nul avait occupé la première place, ce qui signifierait que l’on pourrait s’attendre à un accroissement de ce réseau qui en dirait long.De K. M, notre correspondant à Moroni Kweli 15/06/07
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