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Entre pénuries et séparatisme tous azimuts, Sambi se trouve au cœur de l’étau

Le gouvernement d’Ahmed Abdallah Sambi a du pain sur la planche. La situation qui prévaut ces derniers temps sur l’ensemble du territoire national fait craindre le pire. Entre pénurie de riz et de ciment, flambée des prix,  séparatisme tous azimuts, le président semble bien embourbé.   

Les denrées de première nécessité sont introuvables sur le marché. Incroyable mais vrai. Cela fera bientôt deux mois, le riz ordinaire surnommé riz populaire a disparu dans les magasins, même si certains commerçants véreux l’auraient caché pour créer une pénurie artificielle devant les permettre de vendre à la surenchère.

La dernière commande de l’Office national d’importation et de commercialisation de riz (Onicor) attendue à Moroni depuis le 27 juin dernier ne serait qu’une utopie. La Bic qui devait ouvrir la ligne de crédit pour permettre à la société d’honorer sa commande lui a opposé un refus.

Cela fait donc croire que la nouvelle démarche poursuivie par les autorités comoriennes pour s’approvisionner en riz bute quelque part. Le directeur général de l’Onicor, Mouslim ben Moussa n’a trouvé de mieux pour calmer la population que de prendre les antennes de la TNC (télévision nationale) pour annoncer que le bateau transportant la cargaison de riz se trouvait au Port. C’est-à-dire mentir au peuple. Cela fait plus d’une semaine, ni vu ni connu.

Pour un kg de riz ordinaire qui s’obtenait au prix de 250 fc ne s’acquiert qu’à 600 fc. Pire encore, le kg de poulet se vend à 1250 fc, tandis que le kg de poisson a atteint 2000 fc. Le kg de viande fraîche coûte 1750 fc. Alors les Comoriens ne font que vivoter.

Au niveau du ciment, la tonne se vend à 100 000 fc. La cargaison de la commande de l’Etat, initialement attendue depuis le 2 juillet dernier, puis reportée à la fin de juillet, est toujours attendue. A en croire M. Dramsi, opérateur économique qui officie en qualité de facilitateur de cette transaction, la date butoir est fixée au 12 août.

Concernant Anjouan, la situation tend à devenir plus préoccupante. Mohamed Bacar et consort n’entendent plus céder à leur position. Du côté du gouvernement de l’Union, des têtes seront tombées, surtout pour ceux qui n’acceptent pas le mea culpa des Anjouanais. La date des élections est certes fixée, mais rien n’est encore sûr quant à leur déroulement. Devant cet imbroglio, certains membres du gouvernement seraient tentés de vouloir approvisionner l’île séparatiste, ne serait-ce qu’en envoyant le salaire du mois d’avril déjà payé aux fonctionnaires de Moheli et Ngazidja.

La situation est donc inédite : Sambi voudrait faire des omelettes sans casser des œufs. Voilà pourquoi le débarquement militaire ne semble pas prioritaire.

M.K, l'un de nos correspondants à Moroni.

Kweli Le 18/07/07