Said
Larifou :" Abdouloihabi c’est le candidat de
l’opportunisme"
Kweli : Vous êtes maintenant
au second tour de l’élection présidentielle de Ngazidja,
comment avez-vous appris cette qualification ?
Said Larifou: Je l’ai
apprise, vous l’imaginez très bien, avec joie et satisfaction
pour avoir été compris par une grande partie de la
population. Je mesure également la responsabilité qui serait
la mienne si cette population de Ngazidja m’accorde leur
confiance au second tour. Mais, je me suis préparé à cette
tâche depuis maintenant dix ans. J’ai vraiment de l’espoir
pour le pays, je n’ai jamais douté qu’un jour le peuple
allait voter pour des idées et non en fonction des
personnalités. Aujourd’hui, il l’a fait. J’en suis ravi.
Comment allez-vous aborder
cette nouvelle campagne ?
On va l’intensifier, on va aussi
amplifier nos contacts et nous rapprocher encore plus de la
population. Mais croyez-moi, le plus gros du travail a été
fait avant et pendant le premier tour. Nous savons qu’il y
a eu des fraudes, que des faux procès verbaux ont été rédigés
pour défavoriser Ridja. Des rumeurs sont lancées par tout
pour nous discréditer. Mais la cour constitutionnelle,
j’espère bien, va bientôt nous éclairer.
Vous avez toujours été l’un
des soutiens du président de l’Union. Aujourd’hui, vous êtes
face à son ancien directeur de cabinet, vous attendez quoi
de Mohamed Abdallah Sambi ?
Je n’ai jamais été son soutien.
Je suis soutien des initiatives et des projets pour les
Comores. J’avais apporté mon soutien au candidat Sambi pour
barrer la route à l’équipe d’Azali. Il est arrivé, et j’ai
toujours pensé qu’il fallait lui donner du temps. Mais j’ai
ma propre ligne de travail, et je n’ai pas l’esprit d’entrer
en conflit avec le président. Quant à Abdouloihab, c’est un
homme qui n’a jamais eu d’ambition, ni pour les Comores ni
pour la Grande-Comore. C’est le candidat de l’opportunisme.
Il était, il n’y a pas si longtemps, au premier rang du
pays, dans tous les secteurs il a échoué, que ça soit au
cabinet du président, que ça soit à la défense dont il avait
la charge.
Donc, vous n’attendez pas un
soutien du président Sambi ?
Je suis candidat du Ridja, c’est
tout. C’est un parti qui a existé avant la présidence de
Mohamed Abdallah Sambi et qui existera encore après. Je n’ai
jamais sollicité son soutien. Dans cette deuxième phase,
j’irai aussi avec mes propres moyens et le soutien du
peuple. J’ai mon projet et je continue de le défendre devant
le peuple.
Interview réalisée par A.M.
Kweli/13/06/07
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