Un autre regard sur l’actualité

EditoActualitéInternationalRadioscopieArchiveLivresContactSortir

Autres articles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

          Moroni, le 29 Août 2007 

  

DECLARATION  N°3

"Le présent et l'avenir de Comore sont en jeu" 

 Chers compatriotes, 

Merci à tous et à toutes nos compatriotes, de l'intérieur et de l'extérieur, qui osent s'exprimer sur le sujet de "séparatistes anjouanais", considéré, à présent tabou, en raison de l'appartenance anjouanaise du Président de la République, Son excellence Ahmed Abdallâh SAMBI.

D’autres déclarent que la population de Ngazidja et de Mwali devrait laisser la crise séparatiste aux autorités (gouvernement, députés…etc.); ce qui est le cas jusqu'ici. Mais pour quel résultat ?

Les uns et les autres oublient cependant que dans une démocratie, tout le monde a le droit de s'exprimer, de présenter des propositions, de manifester, d'inciter, de prendre des initiatives personnelles et collectives en faveur d'une cause ou d'une question d'intérêt national.

En d'autres termes, plus riens ne vaut désormais un débat national sincère sur le séparatisme. 

Qu'a -t-il fait l'Etat Comorien vis-à-vis des revendications des séparatistes anjouanais?

Sous prétexte de vouloir sauvegarder l’Unité nationale, l'Etat a accédé aux revendications même les plus absurdes des séparatistes; il a notamment :

-    Changé de constitution ;

-    Changé de dénomination ;

-    Introduit la présidence tournante ;

-    Dépensé voire dilapidé dix ans durant, l'argent du contribuable pour organiser des pourparlers, conférences, colloques, voyages, réceptions de délégations pour la cause séparatiste.

Malgré ces douloureuses sacrifices, Anjouan persiste dans sa logique séparatiste allant jusqu'à compromettre tous les acquis de la réconciliation nationale.

Face à cette situation gravissime, les autorités d'aujourd'hui, avec à leur tête le Président de l'Union Ahmed Abdallah Sambi, témoignent leur manque d'imagination et d'initiative, se limitant à dire ''Oui'' aux décisions de la communauté internationale comme si ''le Comore était sous mandat international'' et à dire « oui » aux revendications des séparatistes.

Quels moyens constitutionnels et politiques manquent-ils à l'Etat pour obliger le Président de l'Union à assumer les obligations suprêmes à lui dévolues par la constitution pour la défense et la préservation de l'unité et de l'intégrité du territoire, d'autant que les séparatistes (aussi bien ceux qui gouvernent Anjouan que ceux qui gouvernent avec lui Ngazidja et Mohéli) dans leur scénario ne visent qu'à mettre un terme à l'existence de la nation Comorienne ? 

Pour résoudre la crise séparatiste, tout citoyen comorien a le devoir de faire des propositions concrètes.

Solutions envisageables à la crise séparatiste :

Il est, d’abord, nécessaire, de comprendre la complexité de la solution à une crise séparatiste.

Dans l’histoire des conflits humains, aucun mouvement séparatiste n’avait spontanément, cessé sa rébellion sans pressions. Que sont-elles, alors, les solutions et les pressions possibles ?

1-      Solution négociée ;

2-      Pression militaire ;

3-      Pression sociale ;

4-      Pression financière ;

5-      Pression juridique.

1°) Solution négociée :

L'expérience de dix années de négociations et de pourparlers n'a abouti qu'au renforcement du mouvement séparatiste avec aujourd'hui l'adhésion de nouveaux poids lourds tels que : Caambi Al-yachrutui, Mdjamawé, Mme Réhéma Boinali, et j'en passe.

Il ne faut pas, alors, rêver une solution à cette crise par la négociation. Il ne nous reste, donc, que les solutions par  pressions.

2°) Pression militaire :

En1998, sous l'ordre du Président TAKI, un contingent de l'AND (Armée Nationale de Développement ) avait débarqué sur Anjouan. Mais le citoyen Sambi, député à l'époque, était catégoriquement contre cette intervention, la jugeant contraire aux intérêts anjouanais. Pourrait-il être sincère quand aujourd’hui il parle de conduire une action similaire sur cette île ?  

3°) Pression sociale :

La pression sociale serait également difficile car elle devrait être organisée, orientée et soutenue par l’Etat ; ce qui ne semble pas réaliste.

Il ne nous reste, donc, que deux solutions : Financière et juridique.

4°) Pression financière  : Elle se traduirait par:

1-      L’arrêt complet de l’assistance budgétaire de l’Etat comorien au gouvernement séparatiste ;

2-      Le renvoie de tous les fonctionnaires anjouanais exerçants dans les administrations de Ngazidja et de Mohéli ;

3-      L’application d’un embargo de tous produits en provenance et à destination d'Anjouan.

5°) Pression juridique  :

Sous cet angle, le pouvoir judiciaire devrait déclencher un mécanisme visant la traduction en justice des anciens et nouveaux séparatistes :

1-     Un mandat d'arrêt national et international à l'encontre de tout séparatiste avéré à commencer par les autorités anjouanaises actuelles ;

2-      La restauration de la "Cour Suprême" par les assemblées fédérale et régionale afin de juger les séparatistes et les graves délits commis par les autorités ainsi que par les citoyens ;

3-      L'instauration, par lesdites assemblées et la "Cour de la magistrature", des lourdes peines réservées à toute personne, qui que soit, qui mettra en péril, l'Unité nationale, l'intégrité territoriale et la sûreté nationale des Comores. 

Dans tous les cas, la pression populaire est plus que nécessaire. Ainsi, je salue la position de plus en plus critique de tous les élus de Comore à l'endroit  du Président de l'Union qui, manifestement, ne se rend pas compte que comme la si clairement déclaré le Président de l'Assemblée de l'Union, son excellence M.Dhoiffir Bounou, dans son discours d'ouverture de la présente session extraordinaire des députés: ''Chaque jour qui passe rapproche notre pays du chaos''. 

En ce moment critique et douloureux que traverse les Comores, je voudrais lancer un appel solennel à tous les patriotes comoriens : personnalités politiques, Oulamas et notables afin de prendre leur responsabilité pour le salut de notre patrie.

 

                                                                             MOHAMED EL KABIR Abdoulaziz

 

                                                                 Ex-Candidat aux élections présidentielles de Ngazidja

 

Déclaration  N°  1

 

« Alliance Nationale pour le Développement et la Réforme »

MABADILIHO

  

Chers compatriotes, 

J’ai l’honneur de vous présenter mes meilleurs vœux et ceux de tous les militants de notre mouvement à l’occasion du trente deuxième anniversaire de l’indépendance des Comores.

 Je tiens à présenter mes félicitations et mes compliments à mon frère Président de l’île de Mwali qui, en mettant en application son programme politique en faveur des femmes enceintes et des enfants les dispensant des charges des soins médicaux et de scolarité dans l’hôpital et l’école publics de l’île, a confirmé aux comoriens que le programme politique que j’avais présenté, loin d’être un vœux pieux, est bel et bien réalisable.

Permettez-moi, mes chers compatriotes, de souligner que la joie de notre anniversaire est très mince pour plusieurs raisons :

 1- Les gouvernants de l’Etat Comorien, depuis notre accession à l’indépendance, ont mal géré notre pays, car la pauvreté, les maladies, l’ignorance, la misère, les problèmes sociaux, économiques et politiques ne cessent de croître jour après jour. Les personnes qui se succèdent au pouvoir s’enrichissent et le peuple comorien vit dans la misère ;   

2- Depuis le 03 août 1997, les séparatistes de l’île de Ndzouwani ont pris le Comore en otage. Le Colonel Abed puis le Colonel Mohamed Bacar et leurs complices anjouanais (Ibrahim Abdallah, ancien ambassadeur de l’Etat comorien en Egypte, aujourd’hui premier collaborateur du Président SAMBI ainsi que Charcani, etc…), ont fait leur sale boulot au sein du mouvement séparatiste ;

3- Le flambeau séparatiste est repris cette fois par  Kaâbi AL-YACHROUTUI, ex-président par intérim après le coup d’Etat contre le Président Djohar,  ancien vice-président du Colonel Assouman AZALI, actuellement premier conseiller du chef séparatiste Mohamed Bacar ; Mohamed Abdou Mdjamawe, ancien ambassadeur de Comore à Madagascar, ex-premier ministre du pouvoir du Président Mohamed Djohar ; Nassuf Ahmed Abdallah ancien député et ambassadeur de Comore en Afrique du Sud… etc. ;

La question majeure que la population de Ngazidja et de Mwali se pose aujourd’hui est la suivante :   Qui sont les anjouanais qui ne font pas partie du mouvement séparatiste ?

Ne soyons plus naïfs comme le croient les séparatistes de Ndzouwani !

 Il y a dix ans depuis que la population de Ngazidja et de Mwali supplie les séparatistes de Ndzouwani de revenir au sein de l’Union de l’Etat Comorien ;

 Il y a dix ans depuis que la population de Ngazidja et de Mwali espère le retour à la raison du mouvement séparatiste de Ndzouwani ;

 Il y a dix ans depuis que le mouvement séparatiste de Ndzouwani refuse catégoriquement d’entendre parler de quelque chose qui s’appelle l’Union Nationale du peuple Comorien ;    

 Il y a dix ans depuis que le mouvement séparatiste de Ndzouwani insiste que l’indépendance séparatiste de Ndzouwani est un fait accompli irréversible ;

Il y a dix ans depuis que le gouvernement séparatiste de Ndzouwani reçoit les recettes de l’Union de l’Etat Comorien sans aucune contre partie.

Selon les dispositions de la Constitution en vigueur de la République comorienne imposée par le mouvement séparatiste, la présidence de l’Union de Comore est tournante entre les trois îles de Comore qui forment cette Union. Et le Président Ahmed Abdallah SAMBI en est issu pour représenter l’île de Ndzouwani au sein de l’Union.

 En dépit de ces concessions de la part de la population de Ngazidja et de Mwali, l’île de Ndzouwani se proclame toujours séparatiste.

 Par  conséquent, qu’en est-il de la légitimité de son excellence Ahmed Abdallah SAMBI comme président de l’Union de Comore ?

 Dans ce contexte, je vous prie de vous référer aux Déclarations que j’avais publiées lors des élections présidentielles de l’Union de Comore au mois de mai 2006 afin de mieux comprendre notre position et notre vision nationale sur ce sujet

 Aujourd’hui les choses sont plus claires que jamais !

 Monsieur le Président Ahmed Abdallâh SAMBI !  La population de l’île de Ngazidja et de Mwali souhaite, que l’année 2007 soit, Incha’Allah, la fin de notre débat avec les séparatistes de Ndzouwani après avoir compris que ces derniers nous prennent comme de cons.  

La population de l’île de Ngazidja et de Mwali attire l’attention de la communauté internationale, notamment l’Union Africaine, que toute ouverture inconditionnelle d’un débat avec les séparatistes ne soit  considérée par ces derniers comme une reconnaissance de leur rébellion.

 Voici, donc, nos propositions pour mettre un terme au conflit séparatiste :

1        Le retour immédiat de l’île de Ndzouwani au sein de l’Union de l’Etat Comorien ;

2        Le départ du pouvoir des chefs séparatistes de Ndzouwani et leur traduction en justice ;

3        L’organisation d’élection présidentielle dans cette île le plutôt possible ;

 4        Dans le cas contraire, s’impose le départ immédiat du Président Ahmed Abdallâh SAMBI et son retour à Ndzouwani, son île natale, avec tous ses collègues anjouanais qui tiennent actuellement le pouvoir à Moroni ;

5        L’organisation d’élection présidentielle anticipée de l’Union au profit de Mwali ;

6        Le départ immédiat, pour Ndzouani, de tous les fonctionnaires anjouanais occupant des fonctions publiques dans l’île de Ngazidja et de Mwali ainsi que le retour de tous les fonctionnaires issu de Ngazidja occupant des fonctions publiques à Ndzouwani ;

7        Des accords de coopération bilatérale pour quatre ans seraient signés entre le gouvernement de l’Union et celui de Ndzouwani ;

8        Une durée d’expérience d’autonomie serait mise en application pour quatre ans entre les deux îles formant l’Union et Ndzouwani permettant à chacune de ces deux entités de garder leurs propres recettes ;

9        Au bout de trois ans, un référendum serait organisé afin de tester le désir de Ndzouwani de vivre dans l’Etat fédéral de Comore ;.     

10     Dans ce nouvel Etat Fédéral, le système de présidence tournante serait annulé de la constitution comorienne et un seul président de la république serait élu au suffrage universel direct ainsi que des gouverneurs qui dirigeront les îles à la place des présidents des îles.

 En ce moment critique et douloureux que traverse le Comore, Je voudrais lancer un appel solennel à tous les patriotes comoriens et en particuliers aux ex-candidats aux élections présidentielles, aux personnalités politiques, aux dirigeants des villes et villages et aux Oulémas afin de prendre leur responsabilité pour le salut de notre patrie.   

 

                                                                MOHAMED EL KABIR Abdoulaziz

 

                                                           Ex-Candidat aux élections présidentielles 2007 de Ngazidja