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Une vérité qui dérange par Dr. Chacour Que dire de la volonté de monsieur le ministre de la fonction publique à vouloir mettre de l’ordre à la maison Comores. BRAVO !!! Il y a beaucoup à faire et le chemin est long. Mais monsieur le ministre avec le respect que je vous dois, êtes-vous bien renseigné réellement et objectivement des vrais fonctionnaires qui ont abandonné leur poste et qui ont continué jusqu’à ce jour à sucer de l’argent du contribuable comorien. Permettez-moi, monsieur le ministre, de vous dire qu’en voyant ladite liste de licenciements, je doute fort de l’objectivité de cette démarche pour assainir une économie agonisante depuis une décennie. Comment comprendre que sur la même liste de licenciements aux cotes de monsieur Mdjamawe et Soefou Elamine, figurent des médecins envoyés en formation par l’état comorien. N’est ce pas là une contradiction à vouloir punir les fonctionnaires qui n’ont fait que répondre au bon vouloir de l’Etat comorien ? C’est ce qu’on appelle abandon de poste ? Voilà pourquoi, je voudrais, monsieur le ministre, vous faire part de certaines informations que vous ignorez manifestement, pour que vos agents ne vous induisent plus en erreur, qui ne peut que se solder par un échec de votre gouvernement au moment ou le peuple comorien n’aspire qu’a la paix sociale quotidienne. En effet depuis 2002 l’Union des Comores a envoyé en formation à l’extérieur des médecins par le projet santé III. Les médecins de la Grande-Comore et de Moheli ne perçoivent pas leur salaire, et leurs femmes ne bénéficient pas de leurs indemnités (contrairement à la loi en vigueur dans le pays). Ces mêmes médecins n’ont pas eu le droit à une bourse d’installation. Dans le même temps, nos collègues de l’île d’Anjouan poursuivant les mêmes études que nous percevaient la bourse de l’Etat comorien , le salaire de l’Etat d’Anjouan, ainsi que les indemnités de leur femme avec une protection socio-médicale assurée par le pouvoir anjouanais. Pour information, monsieur le ministre, depuis « l’indépendance » d’Anjouan, un médecin anjouanais touche le double du salaire de celui qui travaille à Moheli et à la Grande-Comore. Les médecins envoyés en formation par l’ancien président de Ngazidja ont gardé leur salaire et touchent leur bourse, conformément à la loi. Et leurs femmes continuent à percevoir leurs indemnités. Alors monsieur le ministre, trouvez-vous logique que des agents de l’Etat envoyés à l’extérieur pour poursuivre des études soient traités de différentes manières selon leur origine et leur appartenance politique ? Non, pour nous autres, avons combattu le régime d’Azali pour ces désagréments, ce qui nous a valu des avertissements, voire des arrestations et d’emprisonnement. Alors monsieur le ministre, vous-devez comprendre que nous lutterons pour la justice, contre le népotisme et la gabegie, et ceci quelque soit le prix. C’est pourquoi monsieur le ministre, excusez-moi de l’expression, je trouve que la démarche d’assainissement frise le ridicule. Est-il concevable d’aligner des honnêtes citoyens (médecin en formation) sur la même liste de licenciements que des traîtres comme Mdjamawe qui ont vendu le pays à l’arbitraire ? J’ai envie de remuer Masimu de sa tombe pour venir défendre ses petits enfants lâchés dans les océans. Dans cette perspective, j’espère que l’honnêteté et le sens de responsabilité d’un homme d’état comme vous, monsieur le ministre de la fonction publique, dont je n’en doute pas d’ailleurs, sauront remédier dans l’immédiat ces insuffisances inexplicables.
En effet, mes collègues les Dr Abdallah Said Soimih et Mohamed Ibrahim que je salue au passage pour leur courage ont été poussés à s’installer pour leur compte après avoir été humiliés et blessés dans leur amour propre par le régime Azali. Qu’a-t-il fait le gouvernement actuel pour arranger la situation dans l’intérêt de la santé du peuple comorien.C’est pourquoi je lance un appel à tous mes collègues de se ressaisir en se solidarisant pour défendre le corps médical en mal d’existence dans le pays, afin de pouvoir assurer des soins de qualité accessibles à toutes les couches sociales du pays. Dois-je vous rappeler que les spécialistes comoriens nouvellement rentrés au pays ont du attendre 8 mois durant pour récupérer leur postes budgétaires, afin de pouvoir être opérationnels ? Cela n’a pas suffit au gouvernement de tirer les leçons de cette expérience pour créer un nouvel environnement capable d’accueillir d’autres agents dans le futur ? Au moment où les épidémies de toute sorte se multiplient aux Comores, le gouvernement licencie ses propres médecins, Voila la logique de la contradiction. Si Michel Sardou réveillait Lénine, moi je dis a Masimu , Mtsala, Hamadi, Patiyara de se réveiller, pour défendre leur pays et leurs concitoyens, car les contradictions, les trahisons de toute sorte, l’arbitraire prennent le dessus sur le masimisme. Pour conclure chers compatriotes, lecteurs de Kweli, arrêtons d’être le jouet de nos instincts, à cause conditions délabreuses que nous vivons depuis une trentaine d’années. Ne détruisons pas la paix sociale de notre pays par nos ambitions fallacieuses. De ce fait, je conviendrai avec DOSTOIEVSKY que « la souffrance d’un enfant innocent reste le scandale des scandales dans un univers créé par UN BON DIEU, quelles que soient les compensations offertes » Nous devons faire front aux attaques de tout sorte. A ces propos LENINE, nous dit ceci : « Ne nous laissons pas entraînés par des bellicistes auxquels l’attitude des uns est de laisser les autres se tirer les marrons du feu.
Dr. CHACOUR, en formation de gynécologie obstétrique en France le 25/ 08 /2007
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