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Un autre regard sur l’actualité

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Présidentielles des îles: La dernière ligne droite

La trentaine de candidats en lice pour la conquête des fauteuils présidentiels de Mrodjou en Grande-Comore, de Dar Najah à Anjouan et de Bonovo dans l’île de Moheli, ne disposent désormais que trois jours pour convaincre et tenter de rassembler le maximum d’électeurs autour d’eux. Mission très délicate pour les principaux favoris et quasi-impossible pour les petits candidats, vu le peu d’engouement que suscitent ces élections. Explications.

En avril et mai 2006, lors des élections qui ont porté Ahmed Abdallah Sambi au pouvoir, les électeurs comoriens ne s’étaient mobilisés qu’à 58% des inscrits. Et pourtant, on avait l’impression que la campagne était passionnante et inédite. Les 42 % n’ont pas trouvé un intérêt à aller voter. Aujourd’hui, l’abstention annoncée risque d’être importante, à cause de la multiplication des candidats, de l’absence d’une véritable campagne électorale, et surtout du raz le bol des Comoriens vis-à-vis des hommes politiques et de la politique elle même. Les candidats vont-ils parvenir à renverser la tendance ?  Pas si sûr.

A Ngazidja, rien est fait tout peut arriver dans cette île où le nombre d'inscrits se chiffre à 80 000. Deux scénarios sont possibles. Le premier consiste à imaginer que le taux de participation atteint les 50 %. Les deux candidats au deuxième tour doivent chacun obtenir au moins 10 000 voix. Si tel est le cas, au regard des mouvements des candidats et de leurs origines, il n'est pas à écarter que celui qui réussira à obtenir plus de 70% de l'électorat de sa région, avec bien sûr quelques miettes dans d'autres régions se hissera sans encombre du haut du podium, en faisant partie du duo gagnant devant se mesurer au deuxième tour. Devant une telle hypothèse, l'on voit mal le bon classement d'un Elbak qui ne pourrait pas compter sur sa région de Bambao. Contrairement à d’autres candidats qui pourraient bénéficier d’un vote régional massif : Houmed Msaidié, Kamar-Ezamane, Said Larifou,  bien implantés, constatons-le, dans leur régions respectives. L'autre scénario : au cas où le taux de participation serait faible, c'est-à-dire à moins de 50 %. A ce moment-là, toutes les surprises sont à attendre.

A Anjouan, toujours Mohamed Bacar reste le favori, car l'Amisec a mis d temps avant de venir. La question que tout le monde se pose est de savoir si les cinq restant pourrait inverser la tendance en permettant aux Anjouanais de voter librement. Rien n’est sûr, au regard de ce qui s’est passé mardi après-midi. Les tensions ressurgissent. Selon nos informations, des éléments de la force de la Gendarmerie d’Anjouan (FGA), auraent empêché ce mardi l’atterrissage à l’aéroport de Ouani de l’avion au bord duquel se trouvaient le Président de l’Union, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi et des militaires de l’Union Africaine qui sont censés assurer la sécurisation des élections qui doivent être organisées le 10 et le 24 juin 2007. Les éléments de la FGA auraient utilisé leurs armes à feu pour disperser une foule hostile à leur égard et qui aurait réagi par des jets de pierres. Il y aurait au moins trois blessés selon le coordonnateur de l’action de l’union des Comores à Anjouan. La situation reste actuellement très tendue sur l’île à cinq jours de premier tour des élections présidentielles des îles. En tout cas Si un deuxième  tour est possible dans l’île, il pourrait opposer  le colonel Bacar à Mohamed Djanfari ou M. Toyb.

A Mwali. A un peu plus de soixante douze heures du scrutin, les candidats semblent à quelques exceptions près émoussés par une très longue campagne électorale. Le plus frais est sans doute Fouad Mohadji tardivement rentré dans la danse et dont le doute sur un éventuel retrait de sa candidature a longtemps plané. Celui-ci  n’étant soutenu officiellement par aucun groupement politique, a mené une campagne avec des moyens très limités. Il en a profité pour exprimer sa vision sur le développement des Comores  et de Mohéli. Il répète dans toutes les tribunes de l’île les mêmes idées sans une recherche permanente des hommes politiques à séduire à tout prix. Même si beaucoup lui pronostique un score proche de la correctionnelle, son discours et sa démarche semblent n’avoir pas laissé les Mohéliens indifférents et il est fort à parier qu’il faudra sérieusement compter sur le « Mouandilifou » dans les échéances électorales à venir. Par contre les observateurs estiment que l’on assiste à la dernière séance de Chabouhane. Le candidat du CRC a rempli convenablement la mission que lui avait confié son parti, à savoir maintenir le flambeau jusqu’en deux mille dix pour passer le relais à Boléro qui scrute les événements mohéliens depuis Paris. Il a commencé sa campagne en défendant bec et ongles le bilan des années Azali et dans un deuxième en faisant des discours satiriques qu’affectionnent un public qui prenait d’assaut ses meetings, rien que pour passer un bon temps de franche rigolade. En tout cas il est dans une position centrale lors du second tour.  A l’opposé du surnommé Averez, le candidat Mohamed Ali Said n’est pas de nature à faire rigoler son public. Il s’est donné une seule mission : abattre M. Fazul, le candidat sortant. Avec sa garde rapprochée, ils  ne manquent jamais une occasion de le descendre. Il s’est en outre distingué par son refus d’assister à la prise de fonction du Président Youssouf Elfarouk pour ne pas se trouver au même endroit que Fazul et ses partisans, et de prendre part à la campagne officielle sur la télévision nationale. Il est l’homme qui a longtemps mené campagne et il a des fortes chances d’être au deuxième tour tout comme Djabir Abdou. Celui-ci présente le paradoxe de baisser dans l’opinion à chaque fois qu’il est soutenu. En effet les soutiens successifs du Front Populaire, et de Larif Oucacha, ont plutôt porté préjudice au docteur en droit que de le servir. Bénéficiant d’un préjugé favorable du fait qu’il n’a pas de bilan, et surtout d’une  certaine position qu’il occupe sur l’échiquier politique mohélien, font que le candidat Djabir Abdou est imbattable dans un second tour. Mais il faut y être, ce qui est loin d’être acquis.  Pour le Président sortant entré tardivement en campagne, il n’a pas chômé depuis son retour de France. Il préfère mener une campagne de proximité aux grandes messes du soir, même si il fait figure de grand favori tout comme le candidat Mohamed Ali Said. Ce dernier affirme, la main sur le cœur qu’il n’y aura pas de second tour. Entendez par là qu’il gagnerait dès le premier. Mais les observateurs sont formels du fait qu’aucun candidat n’est en mesure d’atteindre les trente pour cent ! En tout cas dans trois jours le peuple arbitre tranchera

De nos correspondants dans les îles

Kweli/06/06/07

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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