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Le jeu des alliances a enfin commencé La campagne du deuxième tour de l’élection présidentielle de l’île de Ngazidja a débuté depuis vendredi dernier. Les états-majors de deux candidats en lice, Mohamed Abdouloihab et Said Larifou multiplient les rencontres pour aboutir à des alliances porteuses. le but étant de rassembler le maximum de voix pour pouvoir briguer le fauteuil de Mrodjou. Même si certains des candidats malheureux se sont déjà positionnés, d’autres, au contraire, gardent une certaine réticence. Du côté du candidat de la mouvance présidentielle, une belle brochette des notables de Ngazidja se sont montrés favorables à lui apporter leur soutien. Lundi matin, plusieurs minibus pleins à craquer ont accompagné depuis le candidat Abdoulwahabi, qui effectuait une tournée dans l’île, en commençant par Hahaya, puis N’tsaoueni. L’on a appris que les candidats Fahami, Ibrahim Ali Mzimba, Mohamed El-Kabir, Abdouraouf du Fnj, Kamar Ezamane et Youssouf Saïd vont s’aligner derrière lui. Pour l’autre candidat, Saïd Larifou, il bénéficiera du soutien de la Crc avec à la tête Houmed Msaïdié, comme celui de Saïd Ali Kemal, leader charismatique du parti Chuma. L’on citera aussi l’alignement du Dr Mtara Maécha et une partie de l’ossature de l’état major de l’ancien président de l’île, Mzé Soulé Abdou El-Back. Même si des proches collaborateurs de l'ancien président de l'île font croire que ce dernier ne donnera aucune consigne de vote, il semble que lui-même, soutiendrait Abdouloihab. Ce n’est pas l’avis de certains de ses ministres, notamment Cheickh Ali et Younoussa qui préfèrent Me Larifou au détriment d’Abdouloihab. D’autres candidats émettent des réserves en disant que ces deux candidats au deuxième tour sont tous mauvais, et peut-être, le moins mauvais serait Said Larifou. Il est à noter que cette campagne du deuxième tour n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière en raison de la situation grave qui se produit à Anjouan. Le dernier conseil des ministres a souligné à cet effet que, « malgré le décret du Président pour le report des élections d’Anjouan au 17 juin et la mise en garde du Conseil de Paix et Sécurité de l’Union Africaine, les autorités d’Anjouan se sont entêtées à organiser des élections le 10 juin. » La Communauté Internationale, l’Union Africaine et la ligue des Etats Arabes se sont rendus sur place pour essayer de raisonner les autorités d’Anjouan quant aux conséquences d’une telle position de rébellion et d’intransigeance. Les autorités d’Anjouan en assumeront les conséquences. La question sera minutieusement étudiée par le Conseil Paix et Sécurité de l’UA qui va se réunir cette semaine et qui par la voix du Président Alpha Omar Konaré condamne fermement la décision des autorités de l’île d’Anjouan, d’organiser cette mascarade d’élection qui n’est validée par personne. Les missions diplomatiques aux Comores suivent de près la situation. Les grandes artères de la capitale, Moroni sont placés dès lundi matin sous haute surveillance militaire. Les autorités craignent un soulèvement des Grands-Comoriens contre les Anjouanais. De K. M, notre correspondant à Moroni Kweli 19/06/07
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