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Mohamed Abdouloihabi élu à Ngazidja, mais la crise continue à Anjouan Comme annoncé, le deuxième tour des élections présidentielles de Ngazidja a eu lieu le dimanche 24 juin. Les Grands-Comoriens se sont prononcés, sans crainte aucune, malgré le peu de cas de certains parmi eux qui ont boudé le processus. Même si jusqu’ici on ne peut pas avancer un chiffre officiel, le taux de participation a été très faible, malgré les habitudes négatives de certains comoriens qui s’efforcent en cas pareil à chercher des arrangements pour faire augmenter le taux de participation. Comment ? D’abord, il n’est un secret pour personne, des localités, à travers les représentants des candidats dans les bureaux de vote, se conviennent à faciliter le vote de certains électeurs qui ont perdu leur carte. Aussi, plus grave encore, dans l’après-midi, ils se partagent certaines voix entre les deux candidats. Si l’un de deux représentants des candidats n’est pas sérieux, il vend ses voix, en les monnayant avec quelques billets pour arrondir ses poches. Dans tous les cas de figure, les électeurs comoriens de Ngazidja auraient choisi M. Abdouloihabi pour assurer leur destinée. Son score provisoire se situe entre 55 et 57% des suffrages, battant ainsi, le candidat du Ridja qui récolterait entre 43 et 45 %. Jusqu’ici, le décompte n’est pas fini, du côté de la commission nationale électorale indépendante qui s’apprêterait à donner d’ici douze heures ses résultats en attendant qu’ils soient validés par la Cour constitutionnelle. En attendant la proclamation des résultats, les concertations entre les états-majors du candidat Abdouloihab pour la formation de son prochain gouvernement, vont bon train, malgré la persistance de la crise anjouanaise dont les dernières répercussions font craindre le pire. La visite ministérielle effectuée à Moroni depuis le samedi 23 juin, par une délégation conduite par Mme Zouma, ministre des Affaires Etrangères de la République d’Afrique du Sud, aurait accouché d’une souris. Cette délégation qui s’était rendue dans l’île rebelle d’Anjouan, aurait longuement discuté avec les autorités de l’île. La délégation rentrera à Moroni avec dans ses valises, une série de propositions devant ramener d’aplanir les divergences, sans pour autant avoir recours à un débarquement militaire qui s’obtiendrait d’un mouchoir de poche. Malheureusement, les autorités de l’Union auraient refusé une autre approche que celle demandée auprès de l’Union africaine. La rencontre s’est terminée en queue de poisson. La délégation ministérielle a quitté ce lundi matin Moroni, sans pour autant, livrer la moindre information à la presse qui s’était rendue jusqu’à l’Aéroport international Moroni prince Saîd Ibrahim. C’est le silence radio. De notre correspondant à Moroni Kweli 25/06/07
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