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Le mouvement se radicalise à Anjouan

Le village de Mirontsy se remet difficilement de l’affrontement armé, déclenché depuis le 2 mai dernier à Anjouan. Les forces de la gendarmerie d’Anjouan s’opposent aux forces régionales de l’Armée nationale de développement (And), établies à Anjouan.

Le bilan tend à devenir lourd de conséquences. Après le saccage du palais présidentiel de l’Union dans l’île, deux éléments de l’And en poste dans l’île ont trouvé la mort la nuit du 3 mai.

Des rumeurs font état à quatre, pendant que d’autres parlent de 17 morts, dont un civil. Le ministre de l’information, dans les ondes de la radio nationale a laissé entendre qu’il n’y a pas eu de victimes. Pourtant, les habitants de Mirontsy, (Anjouan), après avoir enterré leur mort ont pris la décision de venger les leurs. C’est ainsi que dans la matinée du vendredi 4 mai, ils ont placé des barricades bloquant ainsi la circulation des voitures devant se rendre à Ouani où se trouve le seul aéroport de l’île, ou celles devant prendre la direction de la capitale, Mutsamudu.

La jeunesse de Mirontsy pour manifester son mécontentement est allée saccager la maison de Bagoulam, une des figures emblématiques du séparatisme anjouanais. Bagoulam ce ‘’venin’’ de la crise séparatiste qui a failli balkaniser l’Etat comorien est revenu depuis ces derniers à la charge. Cela après l’arrêt de la cour constitutionnelle à l’origine de la formation du nouveau gouvernement d’union insulaire devant mettre fin le régime du colonel Mohamed Bacar.

Bagoulam a pris les ondes de la Rta (Radio télévision d’Anjouan) et profère des menaces au Président de l’Union, Ahmed Abdallah Sambi. Si l’on en croit des anjouanais se trouvant à Mirontsy, ‘’ des mouvements s’organisent pour passer à l’affrontement.’’

Un véritable Brocken Arrow est en chantier à Anjouan, où des habitants continuent de fuir la capitale et de ses environs par crainte. Le correspondant du premier journal des Comores (Alwatwan) se trouvant dans l’île ne dort pas les yeux fermés. Sa tête est mise à prix par le régime de Mohamed Bacar. Ce  journaliste dérange. Tout comme le chef d’antenne de la radio nationale à Anjouan et ses collègues qui ont osé dénoncer les dérives dictatoriales du colonel Président. Ce qui vient de se passer à Anjouan ne doit étonner personne, puisque l’événement à été prévisible. Les milices du colonel Mohamed Bacar, supportent mal la présence des forces régionales de l’Armée nationale de Développement  à Anjouan. L’on se rappelle du détournement des équipements militaires envoyés par Moroni au profit de l’And régionale. Aussi les émetteurs de la station radio nationale sont confisqués par les autorités de l’île qui veulent priver les anjouanais de leur liberté. La formation du gouvernement d’union insulaire est perçue comme l’étincelle.

Le moins que l’on puisse dire, le combat se radicalise et Mohamed Bacar aurait brandi ‘’la menace d’aller jusqu’au bout et qu’aucun militaire de l’And actuellement dans son île ne sortirait indemne.’’

Interrogé par la Radio Adcs, une antenne privée de la ville de Mitsamiouli, le ministre de l’information Madi Ali a souscrit le propos de Mohamed Bacar.

Il reste à savoir si l’And va capituler ou elle se rendra dans l’île rebelle pour prouver son efficacité dans sa mission première, celle de maintien de l’ordre. Cette dernière hypothèse n’est pas à écarter, puisqu’elle va de sa crédibilité. La nuit du vendredi, les forces de la gendarmerie d’Anjouan seraient restées sur le qui-vive, après avoir eu vent d’un débarquement imminent des militaires de l’And, qui, semble-t-il, se regroupent à Moheli pour un éventuel assaut.

Pour le président Sambi, il doit tout mettre en œuvre pour aplanir ces divergences. Car, si elles persistent c’est son autorité qui sera mise en jeu. Les Moheliens et les Grands-comoriens n’accepteront pas, dans le cadre de l’architecture institutionnelle d’être dirigés par un ressortissant d’une île voguant dans l’irrédentisme. En tout cas, depuis samedi 5 mai, la situation est devenue stationnaire. ‘’Le calme avant la tempête,’’ s’interrogent des Anjouanais minés par la terreur. Et la capitale de l’île continue de se dépeupler, craignant le pire après cette accalmie. Réagissez

K. M, l’un de nos correspondants à Moroni

Kweli/06/05/07

 


 

 

 

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