Deux ans après la signature de
l’accord de coopération entre Ngazidja et la région
Paca, notre équipe a voulu en savoir plus sur sa mise en
œuvre et son évolution. Nous nous sommes rendus au
Conseil régional. Entretien avec l’un des responsables
du dossier Ngazidja-Paca.
Kweli : Quel bilan peut-on
établir aujourd’hui sur la coopération Ngazidja-Région
Paca, deux ans après la signature de l’accord ?
M.H : Ça serait trop tôt de
faire un bilan pour un accord aussi récent. Mais
concrètement nous travaillons dans la mise en place d’un
appui aux autorités de l’île de Ngazidja pour établir un
schéma directeur de l’eau avec un déclinateur en termes
d’environnement. Ça va de l’inventaire de toutes les
opérations jusqu’à la manière de gérer l’eau. Nous
réfléchissons également à la possibilité d’envoyer au
commissariat au plan de l’île, deux volontaires
régionaux pour faire l’appui au projet. La mise en œuvre
d’un petit laboratoire d’analyse au sein du CNDRS est
nécessaire.
Quels sont les domaines
concernés par cet accord ?
La coopération entre la région paca
et la Grande-Comores concerne plusieurs domaines. Par
exemple, on est supposé intervenir en direction de l’île
sur les projets qui entrent dans nos compétences
respectives. On peut les résumer ainsi : l’appui
institutionnel, la formation des agents de
l’administration et le co-développement. Mais je peux
vous dire que c’est un accord très souple. Il n’y a pas
un cadre rigide. Tout dépend des deux présidents.
Vous pouvez expliquer un peu ce
que c’est l’appui au co-développement…
La région a vocation à soutenir
tous les projets économiques portés par les membres de
la diaspora en direction de Ngazidja. Il faut bien
comprendre : on ne les prend pas en charge, on apporte
un appui important au niveau des ministères et des
autres structures. A titre d’information justement,
d’ici quelques mois devrait se mettre en place à
Marseille une cellule du ministère des affaires
étrangères français dont le but est d’appuyer les
projets de co-développement portés par la diaspora.
En 2006, une délégation du
conseil régional s’était rendue aux Comores, pour quelle
mission ?
Le but de la mission était de
prendre contact avec les homologues comoriens, ainsi
qu’avec tous les partenaires des Comores. Cette mission
nous a permis également d’entrer en relation avec les
opérateurs en charge des opérations.
Est-ce que dans la mise en
oeuvre de cet accord, vous rencontrez des difficultés
particulières ?
Jusqu’ici tout se passe très bien.
Notre projet dépasse la question des personnes. Notre
délégation a été reçue par tout le monde y compris par
les autorités de l’Union. Ce qui intéresse les services
du conseil régional, c’est d’améliorer les conditions de
la vie quotidienne des Comoriens.
Quel est l’intérêt de votre
région dans cette coopération ?
Contrairement à ce que l’on peut
penser, ce n’est pas une coopération à sens unique. La
réciprocité n’est pas que matérielle. Quand nous faisons
de l’appui institutionnel ou industriel, on apprend
aussi des autres. En ce qui concerne la mise en place du
schéma directeur par exemple, la société Canal de
Provence aura beaucoup à apprendre.
Quels sont vos principaux
interlocuteurs ?
Nous travaillons principalement
avec la directrice au plan, Mme Alfeini Soifiata. Je
tiens à souligner que c’est une personne très compétente
et déterminée.
Et en France…
On est supposé travailler avec des
structures associatives comme la Fécom et la Chambre de
commerce franco-comorienne. Mais malheureusement on ne
les voit pas.
Kweli /l2/02/07
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