Lors du premier meeting de
pré-campagne du parti Ridja, tenu à Marseille dimanche 19
octobre, son candidat probable à Ngazidja, Me Said Larifou a
demandé aux Comoriens de France de s’engager à ses côtés.
Quelques promesses à la clé dont un avion de transport qui
reliera la France et les Comores à un pris maximum de 800 €.
Le choix de Marseille pour démarrer cette campagne électorale
n’est pas anodin. Me Larifou et ses amis n’ont pas manqué, tout
au long du meeting, de rappeler que le Ridja a été fondé à
Marseille il y a tout juste dix ans. Ils sont convaincus
également que la cité phocéenne est la deuxième « capitale » des
Comores, après Moroni ; que ses soixante-dix mille
ressortissants comoriens qui contribuent massivement au
développement économique du pays disposent d’une voix audible
auprès de leurs familles restées au pays.
« Je suis venu demander votre soutien, pour remporter l’île de
Ngazidja, a déclaré le président du Ridja devant les plusieurs
centaines de Comoriens venus l’écouter à la salle de Magallon
dans le 15ème arrondissement de Marseille. Et d’ajouter : «
Notre parti a mûri, aujourd’hui il a envie de gouverner et de
changer les Comores ».
Me Larifou a profité de cet instant « très particulier », selon
ses propres termes, pour exprimer ses inquiétudes sur l’avenir
des Comores et surtout son désarroi vis-à-vis des dirigeants
actuels des îles autonomes. « La constitution actuelle donne aux
présidents des îles le pouvoir de décision sur tout ce qui
concerne le développement et la gestion de la vie quotidienne
des nos concitoyens, a-t-il rappelé avant d’accuser : Si on ne
fait rien aujourd’hui, c’est parce qu’on a décidé de ne rien
faire ».
Sous les applaudissements de la salle, le président du Ridja a
indiqué les priorités de son action, une fois élu président de
Ngazidja : la justice, l’agriculture et le transport maritime.
Sans le nommer, il a fustigé le comportement du président Elbak
« qui a attendu la fin de son mandat pour organiser des
élections municipales à Ngazidja ». Il a par ailleurs mis en
garde tous ceux qui oeuvrent pour que les élections prévues en
2007 soient reportées en 2008.
Concernant la diaspora, le candidat probable s’engage à
faciliter lés conditions de dédouanement des marchandises, et
surtout à trouver un avion pour la ligne France-Comores dont le
billet serait entre 700 € et 800 €.
Pour clore son discours, l’avocat franco-comorien a réaffirmé
son soutien au président de l’Union, Ahmad Abdallah Sambi. «
Nous avons fait le bon choix en lui apportant nos voix, il a une
ferme volonté de changer les choses. Espérons tous qu’il y
parviendra ! »
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