Mnemoi Ahmed Doudou est
responsable de la communication de Ridja à Paris. Nous l’avons
rencontré lors d'une visite de travail à Marseille pour parler
de la candidature de Ridja en 2007.
Kweli : votre parti se prépare déjà pour les élections
présidentielles des îles qui se tiendront dans moins de 9 mois.
Comment mesurez-vous votre capacité de mobilisation aujourd’hui
dans le pays ?
Mnemoi Ahmed doudou : Nous, on se résigne sur
l’expérience vécue des Comoriens par rapport aux régimes
actuels. Ce sont des régimes amorphes, inertes. Pourquoi ? Je ne
sais pas. Ce dont j’en suis sûr : le pays a besoin d’un
changement. Et nous allons montrer de quoi nous sommes capables
pour le développement du pays. Nous avons un programme de
gouvernement que l’on va soumettre à tous les citoyens, afin de
les convaincre à donner la chance au parti Ridja.
Kweli :Votre parti ne dispose jusqu’à présent d’une
représentation institutionnelle dans le pays, comment vous
expliquez cela ?
Mnemoi Ahmed doudou :C’est un jugement politique qui
n’est pas faux. Mnemoi Ahmed doudou :Mais cela va bientôt
changer, car, vu la réalité du terrain, les Comoriens sont
convaincus que Ridja peut leur donner de l’espoir. Pendant ces
dernières années Azali et le CRC ont fait tout pour écraser
notre parti. Il a échoué, car le peuple nous a toujours donné
confiance.
Il faut aussi voir qu’on n’avait pas beaucoup de candidats aux
élections passées, et en plus on était entre deux pouvoirs
(l’Union et l’île de Ngazidja). On sait qu’en Afrique, celui qui
est au pouvoir à toutes les cartes pour l’emporter. L’essentiel
c’est que l’on soit présents dans toutes les compétitions.
Kweli :Auriez-vous, cette fois-ci, des candidats dans toutes
les îles ?
Mnemoi Ahmed doudou :Jusqu’à présent l’hypothèse
envisageable est celle d’un seul candidat à Ngazidja. Mais rien
n’est définitif, le parti pourrait, plus tard, décider
autrement. Ce qui est sûr, je le répète c’est la candidature de
Me Larifou à Ngazidja.
Kweli :Avez-vous un programme de développement pour les
îles ?
Mnemoi Ahmed doudou :Nous allons présenter aux électeurs
un programme de développement qui aura comme priorités :
l’éducation, la santé et le tourisme. L’éducation parce que
c’est le moteur d’un pays en matière de développement. Si
aujourd’hui, nous sommes là à vouloir assurer le destin d’un
pays, c’est parce qu’on s’estime instruits. Nous devons faire en
sorte que nos enfants le soient également. Car là où il n’ y a
plus d’éducation, il y a forcément la délinquance.
En ce qui concerne la santé, tout le monde nous attend et nous
avons beaucoup de projets là-dessus. Notre objectif, c’est de
permettre à nos concitoyens de pouvoir se soigner en cas de
maladie.
Quant au tourisme, c’est le plus beau cadeau que Dieu nous a
donné. Le paysage naturel, la mer et les sites touristiques dont
dispose notre pays, nous avons quoi à exploiter. Nous devons
faire comme les pays voisins de l’océan Indien.
Kweli :Vous faîtes partie de ceux qui ont soutenu Sambi pour
son élection, quel est donc votre rôle dans le pouvoir ?
Mnemoi Ahmed doudou :Nous sommes un parti avec un
programme. Nous étions au premier tour de l’élection
présidentielle, mais on a été battus. On nous a ensuite
sollicité pour soutenir Sambi. Mais notre soutien s’était basé
sur un programme et sur l’octroi de postes. Nous attendons
qu’il respecte nos instituions et apporte le développement. Nous
allons continuer à soutenir ce pouvoir. L’importance pour nous,
que l’on soit au pouvoir ou non, c’est que les affaires du pays
aillent dans le bon sens.
Kweli :Le président n’aurait pas promis de soutenir la
candidature de Ridja ?
Mnemoi Ahmed doudou :C’est au parti de faire tout pour
gagner en 2007. Il peut nous soutenir, mais honnêtement c’est à
nous de faire le travail auprès du peuple. La présidence d’une
île n’est pas un legs, donc nous ne pouvons compter que nos
efforts et sur notre stratégie de garder un contact avec le
peuple.
Kweli :Beaucoup s’interrogent sur les moyens financiers du
Ridja, pouvez-vous donnez quelques explications ?
Mnemoi Ahmed doudou :Ridja a beaucoup de chances, il a un
leader qui conçoit qu’après sa famille c’est le parti. Il croit
au parti et il est capable d’apporter tout. Les membres de Ridja
sont aussi capables de cotiser pour le parti. Nous mettons
chacun nos propres moyens. Nos organisons aussi des activités
pour financer notre parti. Beaucoup de gens sont dévoués pour le
soutenir. Ce n’est pas vrai, Ridja n’est pas riche, peut-être
uniquement dans son âme.
Propos recueillis par A.M
le premier meeting de précampagne de Ridja, se tiendra à
Marseille le 18 novembre prochain.
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